Aelys, le chant des prophéties, tome 1, l’éveil d’une indocile.
Les premières lueurs du jour apparaissaient timidement, colorant le ciel de teintes chaleureuses. Deux ou trois coques chantaient dans une cour, accompagnées du gazouillis des oiseaux qui s’éveillaient, et une volée de cloches, retenties, annonçant le lever du soleil.
Comment ces quelques lignes se sont-elles transformées, presque à mon insu, en une trilogie de fantasy ?
C’est au lendemain de la plus grande fête médiévale d’Europe, profondément enracinée dans le patrimoine de ma ville, que j’ai commencé à écrire un petit texte. Il ne devait s’agir que d’une simple introduction à une nouvelle très courte. Une ou deux pages, tout au plus.
Mais absorbée par mes rêveries, j’ai passé la journée entière à pianoter sur mon clavier.
Et cela a duré. Deux mois, chaque jour, de cinq heures du matin jusqu’au soir. J’écrivais sans relâche, sautant des repas, incapable de m’arracher à ce flot d’inspiration. L’été 2019 a vu défiler bien plus de tasses de café que de moments de repos.
Rapidement, j’ai compris qu’Aëlys — ce personnage apparu sans prévenir — avait déjà pris en main son propre destin. Dès les premières lignes, elle avançait avec une volonté farouche. Je n’ai eu qu’à la suivre. Elle vivait, décidait, évoluait. Moi, je ne faisais qu’observer, tentant de capturer chaque instant, chaque émotion, sur le papier.
Guidée par cette énergie presque indépendante, j’ai noirci des pages et des pages de magie blanche. Ce n’était plus tout à fait moi qui écrivais. L’histoire se racontait d’elle-même, avec sa propre logique, son propre souffle.
Je n’avais aucun plan, aucune idée préconçue de la structure à adopter. J’écrivais à l’instinct, sans me poser de questions. Et peut-être est-ce justement cette spontanéité, cette liberté, qui a fait naître non pas une simple nouvelle… mais un roman. Puis un deuxième. Et bientôt un troisième, prévu pour 2026.
Ainsi est née la trilogie Le Chant des Prophéties.